Les poumons sont deux organes spongieux et emplis d’air situés de part et d’autre de la cage thoracique. Lorsque vous inspirez, vos poumons absorbent de l’oxygène et l’envoient dans le système sanguin où il sera utilisé par les cellules. Le dioxyde de carbone, produit de la combustion des cellules, traverse le système sanguin jusqu’aux poumons. Il est libéré lorsque vous expirez.
Il existe deux grandes catégories de cancer du poumon : le carcinome du poumon à petites cellules et le carcinome du poumon non à petites cellules. Le carcinome du poumon à petites cellules est beaucoup plus violent que le carcinome du poumon non à petites cellules. Dans le carcinome du poumon à petites cellules, les cellules cancéreuses prolifèrent rapidement et s’étendent à d’autres parties du corps. Il existe deux catégories de carcinomes du poumon à petites cellules – le carcinome à cellules en grains d’avoine et le carcinome à petites cellules combiné. Le carcinome à cellules en grains d’avoine est plus fréquent que le carcinome à petites cellules combiné.
Malheureusement, le carcinome du poumon à petites cellules est une forme violente du cancer qui n’est généralement dépistée qu’après s’être répandue dans le corps. Par conséquent, le taux de survie est bas – d’après les Instituts nationaux de santé.
Risques
Le carcinome du poumon à petites cellules représente approximativement 15 pour cent des cancers du poumon, d’après les Instituts nationaux de santé (Dugdale, et al., 2011).
Pratiquement tous les patients atteints du carcinome du poumon à petites cellules sont des fumeurs ; il est rarement diagnostiqué chez les non-fumeurs. Les personnes exposées au tabagisme passif, au radon ou à l’amiante courent aussi un risque de contracter ce cancer.
Symptômes
Les symptômes du cancer du poumon peuvent être similaires à ceux d’autres maladies. Le carcinome du poumon à petites cellules est généralement asymptomatique (sans symptômes) jusqu’à ce qu’il se soit considérablement répandu dans le corps. Les symptômes peuvent être les suivants :
- mucus sanguinolent provenant des poumons
- difficultés à respirer
- douleur ou inconfort à la poitrine
- toux ou enrouement persistant
- perte d’appétit
- fatigue
- gonflement du visage
Si vous souffrez de l’un de ces symptômes, consultez immédiatement votre médecin. Il ne s’agit peut-être pas d’un carcinome du poumon à petites cellules, mais si c’est le cas, il est important de le dépister rapidement.
Diagnostic et classification
Diagnostic et classification
Votre médecin procèdera à un examen médical et étudiera vos antécédents médicaux. En fonction vos symptômes, votre médecin s’informera certainement sur vos antécédents. Différents examens sont utilisés pour diagnostiquer précisément le carcinome du poumon à petites cellules, parmi lesquels :
- la scintigraphie osseuse
- la radiographie du thorax
- l’hémogramme
- l’imagerie médicale (IRM, tomodensitométrie, tomographie par émission de positons ou TEP)
- l’examen cytobactériologique des crachats
- la biopsie du poumon
Stadification du cancer
Si un cancer a été diagnostiqué avec certitude, on procédera à sa stadification. Le carcinome du poumon à petites cellules est généralement divisé en deux stades :
Stade localisé : la maladie n’a attaqué qu’un côté de la poitrine. Les ganglions lymphatiques peuvent aussi être touchés.
Stade disséminé ou métastatique : la maladie s’est étendue à l’autre côté de la poitrine, attaquant le second poumon et/ou d’autres ganglions lymphatiques, ou à d’autres parties du corps.
Le cancer sera également considéré comme étant au deuxième stade si des cellules cancéreuses sont observées dans le liquide autour des poumons. À ce stade, le cancer n’est pas guérissable. D’après la Société américaine d’oncologie, dans deux cas sur trois, un carcinome du poumon à petites cellules diagnostiqué quand le cancer est parvenu au stade disséminé ou métastatique (ACS).
Traitement
Le traitement du carcinome du poumon à petites cellules est intensif – un traitement rapide offre de meilleures chances d’obtenir de bons résultats à long terme. Pour les personnes dont la maladie est parvenue au stade extensif, le traitement vise à soulager les symptômes mais pas à guérir la maladie.
Chirurgie
La chirurgie est généralement pratiquée lorsqu’il n’y a qu’une tumeur et que les cellules cancéreuses ne se sont pas étendues à des régions du corps éloignées de leur origine. Cependant, c’est rarement le cas au moment du diagnostic d’un carcinome du poumon à petites cellules. Par conséquent, la chirurgie n’est que très rarement utile.
Chimiothérapie
La chimiothérapie consiste à employer des médicaments pour éliminer les cellules cancéreuses. Ces médicaments peuvent être administrés par intraveineuse ou par voie orale. Ils parcourent le système sanguin et éliminent le cancer dans des organes éloignés.
Radiothérapie
La radiothérapie emploie des rayons à haute énergie pour éliminer les cellules cancéreuses. La radiothérapie peut être combinée à une chimiothérapie pour apaiser la douleur et les autres symptômes. Dans certains cas de carcinome du poumon à petites cellules, le cerveau pourra être traité par radiothérapie. Même lorsqu’un patient atteint de carcinome du poumon à petites cellules ne présente pas de symptômes du cancer du cerveau, il y a un risque que le cancer se soit étendu au cerveau.
Pronostic
En raison de la virulence de ce cancer, le taux de survie est bas. Au stade limité, le taux de survie de 2 ans est de 45 pour cent et le taux de survie de 5 ans de 20 pour cent (Arrigada, et. al., 1993). Au stade disséminé ou métastatique, l’espérance de vie tombe à 12 mois. Le taux de survie de 2 ans est de 4,6 pour cent seulement (Lally, et al., 2007).
Consultez votre médecin et votre équipe soignante au sujet des caractéristiques précises de votre cas et des choix de traitement qui vous sont adaptés. Chaque personne est différente, et votre traitement sera adapté à vos besoins.