Lorsqu’une personne est gravement blessée ou malade, il peut être difficile de percevoir son pouls. Le pouls exprime le rythme des battements du cœur. Il peut être palpé ou ressenti au niveau de plusieurs points du corps tels que le poignet, le cou et l’aine. On parle d’absence de pouls lorsqu’il ne peut plus être perçu depuis un quelconque point du corps. Un pouls faible ou son absence est considéré comme une urgence médicale. Ce symptôme indique généralement un problème grave survenu dans l’organisme, et il ne doit jamais être négligé. En principe, une personne dont le pouls est faible ou absent éprouvera des difficultés à parler et à se mouvoir. Si une personne présente cette pathologie, il est indispensable d’appeler les urgences dans les plus brefs délais.
Causes
Il existe de nombreuses causes pouvant être à l’origine d’un pouls faible ou d’une absence de pouls. Quelle qu’en soit la cause, il s’agit d’une urgence médicale. Les causes les plus courantes sont l’arrêt cardiaque et l’état de choc. Un arrêt cardiaque est caractérisé par une cessation des battements du cœur. L’état de choc se traduit par un affaiblissement des fonctions vitales, entraînant un pouls faible, un rythme cardiaque élevé, une respiration superficielle, et un état d’inconscience. L’état de choc peut être provoqué par de nombreux facteurs, depuis une déshydratation jusqu’à une crise cardiaque.
Un pouls faible pourra également être constaté si le pouls n’est pas pris correctement. L’un des points de pulsation les plus aisément atteignables au niveau du poignet doit être palpé en plaçant l’index et le majeur fermement sur le côté inférieur du poignet, juste derrière la base du pouce. Si le pouls doit être pris sur le cou, l’index et le majeur seront placés juste à côté de la pomme d’Adam au niveau de la partie souple et creuse, puis une pression devra être exercée afin de sentir le pouls (Medline).
Une fois le pouls trouvé, il faudra compter le nombre de battements pendant une minute, ou pendant 30 secondes et multiplier le résultat obtenu par 2. On obtiendra ainsi le nombre de pulsations par minute.
Certaines personnes ont un pouls habituellement bas. Toutefois, les dispositifs utilisés pour mesurer le pouls seront généralement en mesure de le détecter avec exactitude.
Diagnostic
Un pouls faible ou son absence peut normalement être identifié en palpant un point de pulsation sur le cou ou sur le poignet. Un oxymètre de pouls peut aussi être utilisé. Il s’agit d’un petit moniteur porté sur le bout du doigt pour mesurer les niveaux d’oxygène dans le corps. D’autres symptômes peuvent également se manifester tels que
- de l’hypotension
- des vertiges
- des évanouissements
- un rythme cardiaque rapide ou irrégulier
- une respiration superficielle
- la peau moite
- des douleurs thoraciques
- des douleurs lancinantes dans les bras et les jambes
un faible pouls ou une absence de pouls constitue une urgence médicale. Il est impératif de contacter les urgences dans les plus brefs délais.
Premiers soins
Si le cœur de la personne ayant un pouls faible ou une absence de pouls n’émet effectivement plus de battements, une réanimation cardiorespiratoire (RCR) doit être effectuée.
Il faudra préalablement déterminer si la personne est consciente ou non. En cas d’incertitude, on pourra lui taper sur l’épaule et l’interpeller afin de voir si elle répond
En cas d’absence de réponse et si un téléphone est à portée de main, il faudra appeler les urgences. (si une autre personne est présente, on pourra lui demander d’appeler les urgences) En cas de situation d’isolement et si la personne ne répond pas en raison d’une asphyxie (causée par une noyade par exemple), une réanimation cardiorespiratoire (RCR) devra être réalisée pendant une minute avant d’appeler les urgences.
Une personne formée en RCR et sûre de ses compétences, devra commencer par 30 compressions thoraciques, puis elle devra vérifier les voies respiratoires et réaliser une respiration artificielle si nécessaire. Il faudra poursuivre la procédure de RCR jusqu’à détecter des mouvements ou jusqu’à ce que les ambulanciers arrivent.
Une personne non formée aux procédures de RCR pourra réaliser une procédure de réanimation avec les mains seulement. Cela consiste à exercer des compressions thoraciques à un rythme d’environ 100 par minute jusqu’à ce que la personne bouge ou que les ambulanciers arrivent.
Pour réaliser des compressions thoraciques :
- Allongez la personne sur une surface ferme (Ne pas bouger la personne en cas de blessure médullaire ou de blessure à la tête.)
- Approchez-vous de la personne et agenouillez-vous au-dessus d’elle.
- Placez l’une de vos mains sur sa poitrine et placez votre autre main sur la première.
- Penchez-vous en vous appuyant sur vos épaules et exercez une pression d’au moins 5 centimètres sur la poitrine de la personne. Assurez-vous que vos mains sont positionnées au centre de la cage thoracique.
- Comptez jusqu’à un, puis relâchez la pression. Continuez à exercer cette pression à un rythme de 100 par minutes jusqu’à ce que la personne montre des signes de vie ou jusqu’à ce que les ambulanciers arrivent.
En 2010, l’American Heart Association a publié une mise à jour des recommandations applicables à la RCR – Vous pouvez consulter la mise à jour de ces recommandations ici. Si vous n’êtes pas formé aux techniques de RCR mais que vous souhaitez l’être, prenez contact avec le bureau de la Croix Rouge de votre localité pour obtenir des informations sur les sessions de formation prévues dans votre région.
Traitement
En milieu hospitalier, le médecin fera appel à un appareil prévu pour surveiller le pouls afin de mesurer le nombre de pulsations de la personne. En cas d’absence effective d’activité cardiaque ou si la personne ne respire plus, l’équipe d’urgence procédera à des manœuvres de réanimation.
Lorsque la cause sera trouvée, le médecin prescrira des médicaments appropriés ou indiquera au patient ce qu’il faudra éviter, tel que des aliments pouvant provoquer une réaction allergique.
Si nécessaire, le patient se fera suivre par son médecin traitant.
Complications
Si une RCR a été réalisée, les côtes peuvent avoir été endommagées ou fracturées. Si la respiration et le cœur se sont arrêtés pendant une période trop longue, les organes peuvent avoir subi des dommages à cause de tissus morts résultant du manque d’oxygène.
Des complications plus graves peuvent se produire en cas d’arrêt cardiaque et si le pouls n’est pas rétabli suffisamment rapidement :
- Le coma – il survient généralement suite à un arrêt cardiaque et en raison d’une insuffisance de sang et d’oxygène dans le cerveau
- Le choc – une pression sanguine insuffisante pour maintenir les fonctions normales des organes vitaux
- La mort – une insuffisance circulatoire et un manque d’oxygène au niveau du muscle cardiaque
Les arrêts cardiaques sont la cause principale des décès aux États-Unis et ils sont généralement dus à une maladie coronarienne (athérosclérose).