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Tumeur cérébrale
Santé

Tumeur cérébrale de l’adulte : définition, cause, symptômes, traitement

Une tumeur cérébrale est un amas de cellules anormales situées dans le cerveau. Une tumeur cérébrale peut être maligne (cancéreuse) ou bénigne (ce qui signifie qu’il est peu probable qu’elle se répande). L’espace crânien est cependant extrêmement réduit. De ce fait, toute tumeur cérébrale (même bénigne) peut interférer avec vos fonctions cérébrales et corporelles. Les tumeurs cérébrales peuvent détruire des cellules cérébrales, générer de l’inflammation et accroître la pression intracrânienne.

Les tumeurs primitives du cerveau naissent dans le cerveau. Si des cellules cancéreuses provenant d’autres parties du corps causent une tumeur dans le cerveau, celle-ci est dite secondaire (ou tumeur cérébrale métastatique ). Les tumeurs cérébrales secondaires sont trois fois plus fréquentes que les tumeurs cérébrales primaires. Toutes les tumeurs cérébrales secondaires sont malignes.

Types

Les tumeurs cérébrales sont décrites en fonction de leur localisation, de leur type et des cellules constituant la masse.

Les types suivants de tumeur cérébrale sont les plus fréquents chez l’adulte :

  • Il existe divers types de gliomes. Ils vont de tumeurs non cancéreuses à des tumeurs à cellules mixtes. Les glioblastomes sont la forme de gliome la plus agressive.
  • Les méningiomes sont plus fréquents chez les adultes de 40 à 70 ans. Ils ne sont en général pas cancéreux. Les méningiomes sont plus fréquents chez les femmes.
  • Des schwannomes surviennent également chez des adultes de 40 à 70 ans. Ils affectent aussi bien les femmes que les hommes.

Il existe également d’autres types de tumeurs du cerveau de l’adulte. Au nombre des types rares de tumeur du cerveau de l’adulte figurent celles de l’hypophyse, le lymphome primitif du cerveau et les épendymomes.

Causes

Les médecins ne connaissent pas l’origine des tumeurs primitives du cerveau. Un certain nombre de facteurs de risques ont néanmoins été identifiés.

  • Certaines maladies génétiques entraînent un risque accru de tumeur cérébrale. Il s’agit notamment du syndrome de Turcot (pathologie caractérisée par des cellules anormales et des polypes) et de la neurofibromatose (trouble génétique cause de la formation de tumeurs).
  • Les radiothérapies destinées à traiter le cancer du cerveau aggravent le risque de développement de tumeurs cérébrales.

Rien n’indique que le téléphone portable soit cause de tumeurs cérébrales. L’institut national américain du cancer (National Cancer Institute, NCI) indique que, bien que l’utilisation des combinés mobiles ait fortement augmenté entre 1992 et 2008, les gliomes n’ont pas, au cours de cette période, connu de croissance significative. Des chercheurs continuent néanmoins à étudier la question. Dix ans ou plus peuvent être nécessaires pour qu’une tumeur du cerveau se manifeste, ce qui requiert des études à long terme. Certaines études européennes ont montré une corrélation légèrement supérieure entre tumeur cérébrale et utilisation intensive du téléphone portable.

Symptômes

Les symptômes de tumeur cérébrale sont extrêmement variables. Ils varient en fonction de la taille et de la localisation de la tumeur, du volume de l’enflure générée par celle-ci et de l’extension de la tumeur. Autres symptômes courants de tumeurs :

  • changements cognitifs, tels que des pertes de mémoire, la confusion mentale et la désorientation ;
  • des maux de tête au cours du sommeil, au réveil ou à la suite de mouvements physiques soudains, comme ceux induits par la toux ;
  • des crises de type épileptique ;
  • une faiblesse des membres, du visage ou d’un côté de votre corps ;
  • un manque de coordination et d’équilibre ;
  • des difficultés pour marcher ;
  • des difficultés pour lire, écrire, parler ou comprendre les autres ;
  • des changements de l’ouïe, du goût, de l’odorat ou de la vue ;
  • des problèmes de contrôle de la vessie ;
  • des changements d’humeur, de personnalité et de comportement.

Diagnostic

Les médecins emploient plusieurs tests pour diagnostiquer les tumeurs du cerveau.

  • L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d’examiner vos tissus cérébraux et nerveux. Pour ce test, vous êtes allongé(e) sur une table qui se déplace horizontalement dans un scanner.
  • Une tomographie crânienne assistée par ordinateur permet de réaliser des radiographies de la tête. De multiples images crâniennes sont réalisées par rotation autour de la zone à examiner d’un faisceau de rayons X. Les images sont ensuite réunies pour créer une image plus claire de l’intérieur de votre tête.
  • L’électroencéphalogramme (EEG) permet d’étudier les impulsions électriques du cerveau. Un technicien place des disques métalliques plats sur le cuir chevelu pour examiner l’activité électrique du cerveau.
  • Le tissu tumoral prélevé lors d’une intervention chirurgicale (biopsie) peut être analysé pour diagnostiquer le type de la tumeur.
  • Le fluide cérébro-spinal peut être analysé pour détecter la présence éventuelle de cellules cancéreuses.

Traitement

Les tumeurs cérébrales de l’adulte sont traitées au moyen d’une combinaison de chirurgie, de radiothérapie, de chimiothérapie et de médicaments. Le traitement spécifique dépend de l’âge du patient, de la taille et du type de la tumeur, et d’autres facteurs sanitaires.

Chirurgie

La chirurgie est le traitement le plus couramment employé pour combattre les tumeurs cérébrales. Toutes les tumeurs ne peuvent cependant pas être entièrement retirées. Dans ce cas, le chirurgien tente d’en réduire la taille. L’importance de l’ablation dépendra de la taille et de la localisation de la rumeur.

Lorsque l’ablation d’une tumeur n’est pas possible, il arrive néanmoins qu’une intervention pour soulager la pression intracrânienne soit nécessaire. Il est possible qu’une partie des symptômes soit ainsi atténuée.

Autres traitements

La radiothérapie et la chimiothérapie (traitement médicamenteux de lutte contre le cancer) peuvent toutes deux être utilisées pour réduire la taille de la rumeur.

Divers traitements médicamenteux peuvent également être utilisés pour réduire l’augmentation de volume du cerveau et la pression cérébrale. Il peut notamment s’agir de corticostéroïdes et de diurétiques.

Enfin, les médecins peuvent traiter des symptômes spécifiques, tels que la douleur ou des crises de type épileptique, au moyen de médicaments adaptés.

Pronostic

Le pronostic dépend de multiples facteurs, parmi lesquels votre âge, la phase de la maladie, le type de la tumeur et d’autres variables médicales. Le tableau de la société américaine du cancer (American Cancer Society, ACS) indique les taux de survie pour certains types de tumeur du cerveau :

Type de tumeur

Taux de survie relatif à 5 ans

Âge

20-44

45-54

55-64

Astrocytome à malignité réduite (limité)

59 %

40 %

S.o.*

Astrocytome de type anaplasique

49 %

29 %

8 %

Glioblastome

16 %

6 %

3 %

Oligodendrogliome

85 %

77 %

65 %

Oligodendrogliome de type anaplasique

66 %

53 %

33 %

Épendymome/épendymome de type anaplasique

91 %

85 %

84 %

Le pronostic est bien meilleur lorsque votre tumeur est détectée et traitée précocement. Les tumeurs cérébrales peuvent également évoluer au fil du temps. Il arrive qu’elles deviennent progressivement plus agressives.

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